Alexandre Morlon et la plaquette “Chars d’assaut” de 1940. (partie 1/2)

par gilles Marchand

1937 : Depuis déjà deux années le ciel de l’Europe obscurcit et le spectre de la guerre refait surface. Le rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne en 1935, suivi de son réarmement en violation du traité de Versailles, puis de la remilitarisation de la Rhénanie début 1936 et du soutien d’Hitler la même année au général Franco dans la guerre d’Espagne ne laissent déjà que peu de place à la paix en Europe.

Dans ce sombre contexte la Monnaie de Paris renoue, en relation avec le ministère de la Guerre, avec les médailles dites “de propagande” et met en projet une série de médailles mettant en avant la puissance de l’armée française.

Cette série prévoit 4 médailles : une “Char de combat” dont la réalisation est confiée à Alexandre Morlon, une “Dragons” confiée à Raymond Delamarre, une “Cuirassiers” à André Lavrillier et une “Légion étrangère” à Émile Monnier.

Durant l’année 1938, Alexandre Morlon travaille à la réalisation de cette commande et, pour la gravure de ces chars de combat, dispose de photographies fournies par l’armée. Il peut ainsi travailler comme à son habitude avec minutie, même dans les moindres détails.

De gauche à droite, il est donc possible de reconnaître un char léger Renault R35, un char lourd B1 bis et un char D2.

Toutefois pour ce dernier blindé, Alexandre Morlon ne devait disposer que d’une photo sur laquelle le char est tourné vers la droite. Aussi, pour le réalisme de la scène composant sa médaille (en toute logique, les chars devaient avancer dans le même sens), il a dû inverser l’orientation de la photographie de ce char D2, entraînant un écart avec la réalité car l’antenne radio du char devrait se trouver sur la droite du char et non à sa gauche.

A suivre …

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