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FAUT-IL NUMERISER ET PUBLIER SA COLLECTION EN LIGNE ? partie 2

Par Oleg

Pourquoi faire le choix de publier ? :

Au-delà de l’avantage mercantile de l’internet, ce support est aussi un outil de communication, il nous permet ainsi de publier nos « études » numismatiques et de partager avec vous chaque dimanche le fruit de notre travail. Aujourd’hui je l’utilise également pour mettre en ligne ce que je ne peux déposer sur le site du club, car hors zone géographique d’intérêt, et ainsi créer un inventaire photographique accompagné de fiches détaillées de mes autres monnaies de Bourgogne. Il y a bien longtemps que je voulais entreprendre cette démarche, et c’est le confinement printanier qui m’a donné le loisir de l’envisager enfin. Le soleil de mars et avril me permettait de faire des belles photos de mes monnaies que je mettais en ligne en soirée après avoir fait le détourage et l’assemblage des clichés. Plusieurs raisons animaient ma motivation, d’abord le fait de partager avec le plus grand nombre des monnaies pour certaines très rares voire uniques, mais aussi faire un inventaire illustré complet de mon fond propre pour protéger ma collection. Je suis intimement convaincu que le fait de diffuser au plus grand nombre de collectionneurs et de marchands ma collection la rend impossible à écouler en cas de vol. Fatalement si mes monnaies sont connues par les collectionneurs et les marchands, ils refuseront de les acheter pour ne pas devenir aux yeux de la loi un receleur, et les signaleront aux autorités s’ils en voient passer sur le marché. C’est ce qui s’est passé en avril 2018 suite au cambriolage du Musée Dobrée, qui avait mis en ligne ses collections, ce qui a permis aux services de police de retrouver rapidement les objets volés devenus non négociables sur le marché, ajoutez à cela que tous les plus grands marchands avaient été prévenus par le musée, fichier photos a l’appui, aussi les voleurs n’ont rien pu faire de leur butin, ils se sont fait prendre en essayant d’écouler le fruit de leur larcin à l’origine certifiée par les photos des monnaies largement diffusées. « Bien mal acquit ne profite jamais » dit le dicton, l’usage d’internet à dessein valide aujourd’hui l’adage.

second exemplaire connu de l’écu d’or au nom de Charles VI frappé à 5400 exemplaires en l’atelier de Dijon entre décembre 1417 et février 1418 sur ordonnance du duc de Bourgogne Jean-sans-Peur (FDD18-1-1, 3gr94)1

Alors pour ceux qui hésiteraient encore à diffuser leur collection, je rappellerai qu’en cas de vol, si vous n’avez pas de fichier photo de vos monnaies, vous n’aurez pratiquement aucune chance de les retrouver, et si par chance elles sont finalement retrouvées, beaucoup de difficultés à prouver qu’il s’agit bien de VOS exemplaires, et ce n’est pas ceux qui ont déjà connu cette mésaventure qui me contrediront. Et s’il fallait un dernier argument pour vous convaincre, ne perdez pas de vue que depuis plusieurs années maintenant, nombre de musées telle la Bibliothèque Nationale de France elle-même, mettent en ligne leur médailler avec une visibilité publique totale, pour faciliter le travail de recherche de chacun d’entre nous, certes, mais pas que…à méditer…

à suivre…

source :

1 /- collection de l’auteur

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