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FAUT-IL NUMERISER ET PUBLIER SA COLLECTION EN LIGNE ? partie 1

Par Oleg

Introduction :

Depuis plus de quarante ans que je m’intéresse aux monnaies, j’ai rencontré un grand nombre de collectionneurs. Et lorsque j’essaie d’obtenir des photos des pièces de leur collection pour ma base de données, je suis confronté à des attitudes très différentes. Soit le collectionneur est coopératif et accède facilement à ma demande, soit le collectionneur est frileux et réservé quant à l’idée de dévoiler ses trésors, le plus souvent par crainte d’être cambrioler plus tard, parce qu’il a montré sa collection.

Cette crainte a-t-elle un réel fondement ? Je me garderai de trancher sur le sujet mais l’expérience montre que les collectionneurs qui ont subit ce préjudice n’avait pas forcément dévoilé ce qu’il possédait.

Aussi je me contenterai d’exposer ici ma démarche personnelle, qui doublé de l’usage d’un coffre fort, est je pense la meilleure protection contre un quelconque larcin.

Internet et la numismatique :

Le XXIè siècle est celui de l’internet qui ne cesse d’étendre sa toile. Cet outil est aujourd’hui incontournable et même indispensable dans de nombreux domaines. Utilisé à bon escient il est un organe de communication incroyablement efficace, même en numismatique. Il nous permet depuis plus de vingt ans maintenant d’accéder à tous les professionnels du monde entier, 24h/24, via des sites de vente, alors qu’avant nous attendions tous la bourse annuelle dans la commune voisine pour espérer trouver LA pièce qui nous manquait. Certes l’internet a aussi eu des répercussions sur la valeur de certaines monnaies, que l’on pensait rares et qui finalement, se trouvent plus facilement qu’on le supposait. C’est le cas des guénars de Mâcon, pour lesquels j’ai rassemblé plus de 200 images en base de données, et que l’on ne relevait pourtant jamais dans les plateaux des marchands locaux. Aussi ces monnaies ne réalisent plus les prix d’avant l’internet, mais ce n’est qu’une régulation logique du marché, qu’il faut accepter. Pour autant, certaines monnaies, malgré le tissage de la toile, ne se rencontrent jamais, ce qui valorise plus encore leur rareté réelle face à un nombre potentiel de collectionneurs en hausse constante. C’est le cas du denier du comte Hugues-le-Noir frappé à Macon entre 931 et 938, qui ne s’est trouvé qu’une seule fois en vente publique ses vingt dernières années et pas sur la toile, mais dans une vente aux enchères plutôt confidentielle, cette monnaie enrichit aujourd’hui le médailler des Musées de Mâcon.

denier au monogramme de Hugues le noir frappé à Mâcon entre 931 et 9381

et son illustration dans le Poey-d’Avant (tome 3 de 1862, planche CXXVIII – 9)

Un second exemplaire que j’ai acquis, m’a été proposé directement par un marchand, il exemplaire provient de l’ancienne collection Charvet (Imprimeur à Mâcon) et illustre le Poey-d’Avant, pour le type.

Ce denier n’avait pas fait d’apparition en vente depuis 1922. Seuls trois exemplaires sont connus depuis le milieu du XIXè siècle (le troisième est dans le fond de la BNF), tous possèdent un pédigrée prestigieux.

à suivre…

source :

1 /- collection de l’auteur

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