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Niquets et petits niquets de Mâcon au nom de Charles VI – partie 9

Par Oleg

Quel atelier a donc forgé ces niquets ? la suite…

J’ai déjà observé sur mes exemplaires de niquets de type 2 ce point sous la « C » au revers, mais au regard de l’état de conservation de ceux-ci, j’avais pensé qu’il pouvait s’agir d’un « trompe l’œil ».

Mâcon 1421 double tournois dit “niquet” type 2 usé au point sous la “C au revers à peine visible – fond de l’auteur

Ce point d’atelier particulier se retrouve aussi sur des florettes au nom de Charles VI et frappées à Mâcon, certes apposé de la sorte par erreur, mais faute plutôt récurrente sur les 5è, 6è e 7è émissions de gros. Serait-ce le même graveur qui aurait à la fois préparé les coins de ces gros et ceux des niquets au point sous la « C » ? Possible, d’autant que les gros en question furent frappés en 1419/1421 et que les niquets datent de 1421/1422, soit des types contemporains.

Mâcon 1420 gros dit “florette” 6è émission au point sous la “C au revers – fond de l’auteur

Je dis possible, mais est-ce probable ? Car si l’on s’attarde sur la police de caractères utilisée pour graver les fers et que l’on y prête attention, la forme de la plupart des caractères de la légende est différente entre le type 1 et le type 2, et ce, dès la croisette initiale formée de quatre triangles sur le type 1 et de deux « I » posés en croix sur le type 2. Le graveur aurait-il été contraint de refaire tous ces poinçons de lettre et en a-t-il profité pour changer de style par effet de mode ou pour normaliser sa police sur de nouveaux standards ? ou avons-nous à faire à un nouveau graveur ?

Mâcon 1421 double tournois dit “niquet” type 2 en bel état qui confirme le point sous la “C au revers – fond de l’auteur

Ou encore sommes-nous face à des niquets d’un atelier encore non identifié, et non officiel, puisque absent de l’ordonnance, qui aurait produit ce type sans autorisation ? Possible, mais dans quel but ? En général les types imités et clandestins avaient pour finalité d’enrichir le forfaiteur au dépend de l’autorité officielle, avec des niquets, des monnaies noires de faible faciale et produites à faible titre quel profit pouvait-on espérer ?

Conclusion :

Faute d’éléments probants à charge ou à décharge pour l’attribution de ces types 2 à un atelier clairement défini, je vais privilégier la piste mâconnaise en attendant d’éventuels nouveaux éléments, et en ma basant sur le point 12° à l’avers et les fautes d’appositions du point d’atelier précédemment observées sur les gros dits « florettes » au nom du même prince et légèrement antérieurs, qui forment une concordance qui ne souffre à ce jour d’aucun élément contradictoire.

A suivre…

Sources :

Fond actuel de l’auteur

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